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Plagesdes Saintes-Maries-de-la-Mer: LES SAINTES MARIE DE LA MER - consultez 1 009 avis de voyageurs, 576 photos, les meilleures offres et comparez les prix pour
Samedi16 avril à 21:15, C8 diffusera le premier numéro de l'émission “Un tour du monde en France” présentée par Caroline Ithurbide.
Lesautres plages des Bouches-du-Rhône ouvriront à compter du lundi 25 mai, aucune à Marseille: – Les Saintes Maries de la Mer : Plage est, plage La Comtesse, Centre ville – Port-de-Bouc : Plage de la Lèque, Plage des Aigues douces, Plage des combattants, Plage des ours, Plage de Bottaï, Plage de Fromage
Basésà St-Rémy de Provence, il faut une bonne heure de voiture pour rejoindre Salin-de-Giraud. Le parcours débute au centre-ville et rejoint la Digue à la Mer, qui est en fait une route carrossable entre les Saintes-Maries et Les Salins de Giraud. Certains tronçons sont ouverts à la circulation automobile. Le retour se fait par la D36
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nonton film suzzanna bernapas dalam kubur lk21. Dates A définir Nombre de participants 20 personnes au maximum pour l’activité, ouvert à toutes personne voulant découvrir la région Clôture des inscriptions 30 mars 2019 Budget 40 euros pour l’activité – 1h30 de char à voile / kite buggy, hébergement en gite et déplacement à la charge de chaque participant Validation du projet Minimum 10 personnes Contact gesnautisme Organisation du projet Loris BERGIA Cette activité se déroule aux Saintes Marie de la Mer ou à Merlimont, elle s’intègre dans un week-end ou il sera possible de découvrir la région à l’occasion de balade à vélo, à pied … L,’activité se déroule si les conditions météo le permettent et sera confirmée seulement la veille pour le samedi ou le dimanche. En cas d’impossibilité, une autre activité sera proposée, paddle, vélo ou autre. Si vous êtes intéressés merci de vous inscrire par email avant le 30/03/2019.
La cabane de gardian Habitat typique de la Camargue au XIXème siècle, elle servait de logement aux ouvriers agricoles. Elles s’apparentent aux cabanes de roseaux présentes sur tout le littoral languedocien et roussillonnais. Les cabanes camarguaises sont fabriquées en matériaux végétaux disponible localement comme le roseau le sagne, très utile pour son faible coût, les matériaux nobles étant réservés à la construction des mas, résidence des éleveurs. Les cabanes servaient aussi de logements aux pêcheurs, bergers, vanniers et sauniers. La longueur de la cabane est orientée vers le nord afin qu’elle n’offre pas de résistance au vent et notamment au mistral. Elle ne dispose d’aucune fondation et son sol est en terre battue. Les murs bas sont blanchis à la chaux et laissent paraître quelques ouvertures étroites, ce qui permet de protéger les habitants du soleil. La forte pente de sa toiture à deux versants en roseau permet un bon écoulement de l’eau de pluie. Elle ne dispose pas de cheminées mais d’un foyer central sans hotte. Un simple trou dans la toiture permet d’évacuer la fumée. Il n’existe plus d’anciennes cabanes visibles mais seulement des répliques modernisées qui servent de gîtes, chambres d’hôtes ou de restaurants pour les touristes et vacanciers. Son architecture est toujours appréciée pour le plaisir de voir perdurer la tradition et pour son adaptation aux conditions climatiques rudes de la Camargue. Les traditions Taurines Les traditions taurines sont un aspect très marquant de la culture régionale… Typique du midi, la course camarguaise est un jeu taurin sans mise à mort qui se déroule dans les arènes. Le but du raseteur tout vêtu de blanc est d’attraper à main nu les attributs accrochés sur la tête du taureau. Ils sont au nombre de trois et doivent être attrapés dans l’ordre suivant la cocarde ruban rouge fixé entre les cornes, les glands pompon de laine blanche accroché à la basa de chaque corne, puis les ficelles qui entourent la base des cornes. Les raseteurs utilisent un crochet à 4 branches, parfois fixé au poignet. Une fois la prise, le taureau poursuit le raseteur dans l’arène, n’hésitant pas à foncer dans les barrières, voir essayer de les sauter, faisant frémir la foule. La course se fait sans mise à mort, il n’est pas question de blesser l’animal. Les courses camarguaises célèbrent le courage des taureaux et l’agilité des raseteurs. Le taureau de Camargue ou cocardier » est en effet plus malin, plus nerveux et plus rapide que son cousin espagnol, le taureau de combat. Le cocardier se prend au jeu et progresse au fil des courses. Il devient donc plus difficile à raseter. Certains deviennent même de vraies stars locales. A leur mort, la tradition veut qu’il soit enterré debout, la tête tournée vers la mer. L’Abrivado est une pratique très ancienne qui consistait à conduire les taureaux des pâturages aux arènes ou les bêtes devaient participer à des courses. Une escorte de cavaliers accompagnait les taureaux le biou en provençal afin d’assurer leur sécurité. Au fil du temps les gardians ont pris pour habitude de traverser les rues des villages à vive allure pour empêcher les jeunes villageois de troubler le convoi. En effet ces derniers se jouaient des taureaux, lesquels s’échappaient fréquemment du troupeau. De nos jours, les Abrivados sont organisés pour les fêtes et participent au folklore du village. La Bandido est le trajet inverse, le retour au char et marque la fin du spectacle. Encierro est un mot d’origine espagnole qui se traduit par enfermer ». On désigne par là, l’enfermement des taureaux aux corrals cours généralement attenantes aux arènes, dans lesquelles ils seront gardés jusqu’au jour de la corrida. Dans le midi, l’encierro est un lâcher de taureaux sur un parcours clos à l’intérieur du village, dans une rue fermée à ses deux extrémités par des charrettes et des barrières, ou sur une place publique dont les accès sont fermés de la même manière. Le pèlerinage Tous les ans depuis le Moyen-âge, a lieu aux Saintes-Maries de la Mer le grand pèlerinage des gitans. L’histoire du pèlerinage se mélange avec l’histoire de la ville elle-même, célèbre par sa tyradition d’accueil des gitans. Selon la légende, les trois Maries Marie-Jacobé, Marie-Salomé et Marie-Madeleine furent chassées de Palestine et placées dans une barque sans voile ni rame. Poussées par les courants, elles s’échouèrent en 48 sur les rivages du Delta du Rhône à l’endroit de la ville actuelle. Là elles auraient été accueillies sur le rivage par Sara la noire, campant avec sa tribu sur les rivages du Rhône. D’autres histoires racontent que Sara était la servante égyptienne des trois Maries et qu’elle aurait fait partie du voyage en barque. A leur mort, un culte se répandit, confirmé par la construction de l’église-forteresse au XIIème siècle. Sainte Sara devint la patronne des gitans qui lui vouent un culte depuis de très nombreuses années. Le pèlerinage est à la fois une manifestation chrétienne mais aussi un phénomène touristique exceptionnel. A cette occasion, les gitans viennent de toutes l’Europe pour ce rendez-vous sacré. La foule envahit le village et conduit les reliques des Saintes à la mer pour une bénédiction purificatrice. L’immersion de Sainte Sara précède d’un jour les autres et sa statue est immergée jusqu’à mi-corps. Le rituel d’immersion est caractéristique de la civilisation provençale, et de sa crainte de la Méditerranée. Le pèlerinage offre aussi un vrai spectacle en ville et donne l’occasion d’écouter de nombreux musiciens guitaristes de flamenco, de voir danser les gitanes mais aussi de se faire lire les lignes de la main. La présence des Arlésiennes et des gardians permet aussi d’admirer les costumes traditionnels Camarguais. La croix de Camargue Créée en 1924, la croix de Camargue représente l’esprit camarguais et ses valeurs. Elle représente à elle-seule la Nation camarguaise » car elle associe symboliquement les gardians, les pêcheurs et les Saintes Maries. Elle se compose de trois éléments représentant la Foi par les tridents en croix des gardians l’Espérance par l’ancre des pêcheurs la Charité par le cœur des Saintes Maries Le costume Le costume masculin était traditionnellement porté par les paysans ou les artisans. Il tire son origine d’un costume citadin. Le décalage avec le temps en fait son originalité, en effet ce type de costume étant délaissé depuis longtemps par les bourgeois des villes. Il se compose d’une culotte à la française avec des bas ou guêtres, d’un gilet et d’une jaquette. Le seul élément ayant perduré dans le temps est la taillolle, cette ceinture de laine rouge portée à la taille. Le costume traditionnel des gardians a lui été instauré dans les années 1920. Le gardian porte le pantalon en peau de taupe et la chemise colorée pour monter à cheval. Lors des grandes occasions, il revêt la veste de velours noir, la cravate et le chapeau à larges bords. Le costume féminin dit des Arlésiennes nous provient directement de la période Louis XV. Il est porté par les femmes de toutes conditions dans toute la Provence mais est tout droit inspiré du costume Camarguais. Les jeunes filles portent le costume de Mireille c'est-à-dire une jupe et un corsage simple. Dès l’âge de 16 ans, elles peuvent enfin revêtir le vrai costume d’Arlésienne. La coiffe spéciale nécessite de longs cheveux. Selon le jour de la semaine et les tâches à accomplir, elle peut être relevée sur le sommet de la tête et tenue par un ruban, une cravate ou un nœud en dentelle. Le costume se compose d’une chapelle dentelle en forme de trapèze recouvrant la poitrine, d’un grand châle carré et d’une robe longue en satin de différentes couleurs et pincée à la taille. Les Arlésiennes agrémentent leur costume de nombreux apparats tour de cou en argent, différentes croix provençales en or, bracelets en or massif ornés de diamants et de bagues avec pierres précieuses. Seules les femmes mariées peuvent porter des boucles d’oreille. Toutes ces dorures sont transmises de génération en génération.
Luc Long, archéologue, conservateur en chef du patrimoine au DRASSM Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, chercheur et scaphandrier, est aujourd'hui connu pour sa découverte d'un buste antique de Jules César dans le Rhône en 2007. Mais à côté des fouilles dans le Rhône, Luc Long s'intéresse depuis de très nombreuses années à la Camargue et en particulier à la zone d'une ancienne embouchure du fleuve, au droit du village des les étés, avec son équipe de plongeurs, il vient passer une quinzaine de jours à Port Gardian pour une nouvelle campagne de fouilles sous-marines. Si l'objectif à long terme du chercheur se fixe sur le fameux temple d'Artémis dont parle le géographe grec Strabon, les découvertes spontanées l'intéressent tout autant. Dans la zone déjà repérée de l'avant-port antique d'Arles, ce sont de nouvelles épaves et cargaisons qui ont été expertisée, mais pas que... Luc Long viendra en personne faire découvrir ses dernières trouvailles et dresser le bilan de ses fouilles sous-marines devant les Saintes-Maries et dans le Rhône. Demain à 18 h au Relais culturel des Saintes-Maries. Entrée gratuite.
Dans les campings du Cotentin, les vacanciers s'accommodent tant bien que mal à la météo capricieuse qui sévit dans la Manche depuis le début de l'été 2021. Par Rédaction La Presse de la Manche Publié le 24 Août 21 à 1248 Malgré des conditions météo difficiles observées dans la Manche cet été, certains campings ont fait le plein de vacanciers et nombre de familles ont gardé le sourire, comme ici au camping Les Mouettes à Agon-Coutainville Manche. ©La Presse de la MancheAprès les pluies du matin, le soleil est revenu au-dessus de la cale du Passous un peu avant midi, samedi 21 août 2021 à Agon-Coutainville Manche. Face à la mer si vivante et si changeante avec ses marées capricieuses aux couleurs inépuisables, le tableau était une nouvelle fois magnifique dans ce bout de terre du Cotentin, comme partout ailleurs dans notre presqu’île lorsque le ciel fait sortir des nuages une atmosphère et des lumières saisons en une journée, c’est bien la Normandie ! Et Christian Lepelley, habitant d’Agneaux et tout juste revenu en camping-car des Saintes-Maries-de-la-Mer Camargue, s’accommode parfaitement de cette météo chagrine qu’il a retrouvée ce week-end au camping Les Mouettes, ici près du Passous et pour terminer les vacances aux côtés de son épouse Nicole et de son petit-fils ciel bleu et la chaleur dans le sud, ça va un moment, mais j'avais hâte de remettre mes bottes et mon ciré pour retourner à la pêche à pieds, aux palourdes, aux moules et aux coques. Un vrai bonheur. Et par chez nous, le temps n'a pas changé il pleut, il fait beau, et on a du vent un peu toute l' séjours moins longs que prévuPropriétaire de ce petit camping familial qui affiche deux étoiles et offre 110 places dont une large majorité est occupée par des mobil-homes de résidents, Laurent Gouery reste satisfait de la saison avec une très bonne fréquentation de son établissement, et ce en dépit des mauvaises conditions météorologiques de l’été qui ont tout de même miné le moral de certains vacanciers. On affiche complet depuis le début avec un bon roulement entre les sorties et les arrivées. Mais c'est vrai que la météo a précipité certains départs de familles, notamment celles venues avec des enfants. Difficile de sécher le linge et de pratiquer des activités nautiques ou le char à voile. Mêmes constatations dans d’autres campings d’Hauteville-sur-Mer et de Blainville-sur-Mer où des séjours ont été écourtés. Les gens ne sont restés parfois que trois ou quatre jours au lieu de la semaine initialement prévue », regrette Florence Halley, responsable du camping municipal de la Melette. La saison est atrophiée par la météo et c’est fatigant dans la durée. »Hormis une semaine en juillet, les plages de la Manche n’ont pas connu de bain de foule cette année ni de vague de chaleur. Et les vacanciers les plus conciliants sont certainement les plus heureux. Je suis super contente d’être là et je viens tous les week-ends ou pendant mes vacances », confie la caennaise Dalila Lecoeur qui est résidente au camping Les Mouettes depuis le mois de mars et positive. Les paysages sont toujours différents et c’est tellement beau ! » Même par temps gris…De notre correspondant Christophe article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre La Presse de la Manche dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.
Temps de lecture 10 minutesChapitre XII On se souviendra longtemps, toujours sans doute, des journées qui suivirent. Le baptême de Nono, la ferveur de ce petit, le sérieux de Colette et de Bernard, qui, conscients désormais de leur rôle de parrain et marraine, le remplirent à merveille. Puis, sur l’humble petite table de la roulotte, repeinte à neuf, un goûter dont les gâteaux de Bernadette faisaient les frais, et des dragées de toutes couleurs à profusion. Si bien que Nono, épanoui de bonheur, retrouvait un peu son franc-parler et déclarait — La roulotte est comme mon âme, elle a fait peau neuve. Et il ajoutait, en contemplant les friandises — Attention ! Pas de gourmandise ! Je ne veux plus l’ombre d’une tache dans mon cœur. Huit jours plus tard, autre fête, non moins émouvante, non moins belle. Les deux petits gars sont confirmés côte à côte, parmi beaucoup d’autres, sous les regards attendris de leur vieux curé. Ils suivent la cérémonie avec une attention, une piété qui ne laissent aucun doute sur leur compréhension. Et tout est joie en cette fin de vacances. La veille de la rentrée, sous la fenêtre de Colette et d’Annie, Bernard, le nez en l’air, fredonne d’un ton volontairement contenu J’aime surtout ma Paimpolaise Qui m’attend au pays breton… Deux têtes paraissent, et deux voix moqueuses disent ensemble — Qu’est-ce qui te prend ? Bernard sentimental ! Tu es sûrement malade. Mais Bernard continue. Sa voix a des intonations fantaisistes et il redit, avec une mimique romantique, la main sur le cœur J’aime surtout ma Paimpolaise Qui m’attend au pays breton… Les deux petites n’y tiennent plus. Elles accourent. — Vas-tu finir cette comédie ? C’est grotesque ! Il ne manquerait plus que de t’entendre nous annoncer tes fiançailles. Bernard salue — Moquez-vous, mesdemoiselles, moquez-vous. N’empêche que de charmants jeunes gens s’aiment et que — ici Bernard s’arrête pour jouir de son effet — et que c’est moi, Bernard, qui conduirai la mariée à l’autel. Un avion serait tombé aux pieds des deux enfants qu’elles n’eussent pas fait une autre tête. Annie se contente de hausser les épaules en signe d’incrédulité. Colette, que rien ne déconcerte, riposte — Hé bien ! mon vieux Bernard, tu n’as qu’à aller prendre des leçons de maintien chez un professeur… parce que, tu sais, avec tes longues jambes et tes longs bras, tu n’as pas précisément l’air d’un monsieur important qui conduit un cortège de mariage. — Ta, ta, ta… tout cela c’est de la pure jalousie. Vous verrez si je serai beau, et bien, et sérieux, quand je conduirai à l’église la jolie petite Jeannette, la fille ainée de monsieur Jacques. — C’est Jeannette qui se marie ? Grand sot ! il fallait le dire plus tôt ; et avec qui, s’il vous plaît ? — Je devrais bien te faire expier tes airs dédaigneux et t’obliger à deviner, mais je suis bonne bête… Elle épouse Jean-Louis, le fils du vieux garde du château ; et c’est Mme C. qui lui donnera le bras pour monter à l’église. Ce sera pour le lundi de la Pentecôte, afin que nous puissions être là. — Alors, pourquoi n’est-ce pas papa qui conduira Jeannette ? — Parce que mon oncle sait qu’il sera absent la seconde quinzaine de mai. Il m’a cédé la place, et j’en suis enchanté. * * * Elle est venue, cette bienheureuse fin de mai, et la jeunesse a mobilisé toutes les échelles pour garnir de verdure et de fleurs blanches le chœur de la vieille église. Bernard et Jean ont suspendu un peu partout des éclairages, dont les essais les comblent d’orgueilleuse satisfaction. Ces guirlandes lumineuses donnent des lueurs mystérieuses aux vieilles voûtes et aux teintes profondes des vitraux. Ce sera comme un halo de lumière, qui encadrera les mariés. Jean, juché sur une stalle de chœur, tout entouré de fils électriques, dit à mi-voix à M. le Curé, qui surveille, débonnaire — Ce que se sera chic !… et ce que vous serez content de les marier, ces deux fiancés ! — Dis donc que je serai bien heureux de servir de témoin à leur union et de la bénir au nom de l’Église, car les ministres du sacrement de mariage sont, non pas les prêtres, mais les mariés. Jean saute à terre au milieu de ses rouleaux de fil. — Pas possible, monsieur le Curé ? — Voyons, as-tu à ce point oublié ton catéchisme ? — Oh ! monsieur le Curé, mon catéchisme ! Croyez-vous que vous vous donniez beaucoup de peine, quand nous avions dix ans, pour nous expliquer ce qui concerne le sacrement de Mariage, et croyez-vous surtout que nous ayons jamais pris celle de bien comprendre vos explications ? Ordre, Mariage, Extrême-onction, quand on est petit, on pense qu’il sera temps d’apprendre cela dans le lointain des âges. Mais dites, monsieur le Curé, je vais appeler Bernard ; nous entrerons à la sacristie, et vous allez nous faire un cours en règle, qui réparera toutes nos paresses passées, et qui nous permettra de faire enrager Colette en étalant une science qu’elle ne possèdera pas. Et Jean, d’un signe, appelle son cousin. — Qu’est-ce qu’il y a ? demande Bernard, qui accourt à la sacristie. — Tu savais, toi, que les ministres du sacrement de mariage sont les mariés eux-mêmes ? — Oui… vaguement… — Vaguement, vaguement ! Écoute un peu monsieur le Curé, et ça deviendra moins vague. Sache au moins ce que fera la mariée que tu conduiras à l’autel. — Ce qu’elle fera ? Tu en as de bonnes ! Elle sera mariée, voilà tout ! — Mais comment ? That is the question. — Enfin, qu’est-ce que tu inventes ? Monsieur le Curé, faites-le taire. — Tu aimes mieux que ce soit moi qui parle ? Allons‑y ! Seulement, écoutez bien tous les deux. Avant la cérémonie du mariage proprement dit, revêtu de surplis et de l’étole blanche, j’adresserai aux deux fiancés une courte allocution. — Oh ! courte ! dit Bernard, qui a le souvenir d’un interminable discours de mariage, ces sermons-là ne sont pas toujours courts, monsieur le Curé. Riant, le vieux prêtre répond Ce sera comme un halo de lumière. — En tous cas, ils devraient l’être. Il s’agit de rappeler aux jeunes gens qui vont s’épouser, la graviter de leurs engagements d’une manière claire, nette, précise. Car ils doivent être avertis qu’ils s’unissent pour toujours, et que rien, sauf la mort, ne pourra désormais les délier de leurs serments. C’est tellement grave que l’Église oblige les fiancés à prononcer leurs engagements devant au moins deux témoins, qui signeront à la sacristie, après la cérémonie, leur acte de mariage. Le sacrement consiste en ceci Les deux jeunes gens étant à genoux, le prêtre les interroge l’un après l’autre pour leur demander s’ils consentent mutuellement à s’épouser. C’est positivement ce oui », répondu par chacun d’eux, qui constitue la matière, en tant qu’il exprime le don de sa personne ; la forme, en tant qu’il exprime l’acceptation réciproque du don fait par l’autre conjoint. Le prêtre fait ensuite sur les époux, qui se donnent alors la main droite, un signe de Croix en disant Je vous unis par le mariage, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » Puis il bénit l’anneau nuptial des deux mariés en l’aspergeant d’eau bénite. Le jeune homme le passe à l’annuaire de la main gauche de sa femme, et met lui-même le sien à son propre doigt. Le prêtre fait alors sur leur geste un nouveau signe de croix. Ils sont unis pour toujours. — Pourquoi cet anneau, monsieur le Curé ? que signifie-t-il ? — C’est le symbole du lien qui s’est établi entre les nouveaux mariés. Le prêtre a béni l’anneau, et le mari le donne à sa femme parce que c’est lui qui, dans leur futur ménage, devra garder l’autorité. La femme reçoit et porte cet anneau en signe de fidélité. Le prêtre lit alors plusieurs prières pour demander à Dieu d’accorder des grâces abondantes aux nouveaux époux, et la cérémonie du mariage est terminée. Jean proteste — Mais, monsieur le Curé… il y a la Messe ? — On dit en effet la Messe, mon petit, après le mariage, quand les familles le demandent, et c’est on ne peut plus désirable, mais le sacrement de Mariage en est indépendant. Cependant cette Messe, qui porte le nom liturgique de Messe votive pour les époux », comporte des prières toutes spéciales, à leurs intentions. L’officiant revêt l’ornement blanc et or des grandes fêtes. L’Épître instruit les nouveaux mariés de leurs devoirs réciproques, et l’Évangile leur rappelle l’indissolubilité de leur union, par ces paroles de Notre-Seigneur Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. » Après le Pater, et encore à la fin de la Messe, avant de bénir toute l’assistance, le prêtre par deux fois se tourne vers les époux, pour les bénir spécialement de nouveau, leur souhaitant de voir nombreux leurs enfants et leurs petits-enfants, avant d’arriver au bonheur éternel. — Amen ! conclut Bernard gaiement, qui ajoute Je suivrai demain la cérémonie d’un tout autre œil que par le passé, mais en attendant, monsieur le Curé, il s’agit de finir au plus vite les décorations. * * * C’est donc vers une église délicieusement ornée que le cortège se dirige, le matin suivant. Je vous unis en mariage, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » Pour faire honneur à leur ami, les gardes-chasse des propriétés voisines sont là, en grande tenue, la trompe en bandoulière. Ils précèdent la noce joyeuse. Bernard a enfilé le smoking de son oncle et donne le bras, avec une dignité souveraine, à la jolie petite mariée, toute fraîche, toute blonde, toute souriante, mais qui marche émue et les yeux baissés, sous son léger voile blanc. Jean-Louis est magnifique au bras de Mme C. Ensuite, ce sont les parents, les amis, confondus comme le demeurent encore ces familles qui se respectent, s’aiment et s’unissent depuis si longtemps, parfois depuis des siècles. Bernard remarque avec quel sérieux et quelle émotion les deux fiancés accomplissent les rites, dont il comprend parfaitement aujourd’hui l’importance. Il devine aussi l’heureux émoi du vieux prêtre qui a baptisé et marié plusieurs des générations qui, à cette heure, remplissent son église. Quand, à la fin de la messe, le bon curé se retourne pour dire Dominus vobiscum, et que son regard parcourt l’assistance, Bernard songe Comme sa petite église est belle, ainsi remplie ! Comme tous ses paroissiens sont unis ! Ah ! oui, monsieur le Curé, vous pouvez bien redire joyeusement à tout votre monde Le Seigneur soit avec vous ! » Mais pas de distraction ! Voici la fin de la Messe, l’entrée à la sacristie, le défilé. Sur la place, les gardes-chasse se sont massés ; à la sortie de l’église, les jeunes mariés sont accueillis par la plus jolie sonnerie de cors qui soit. Les fanfares se succèdent, alertes, entraînantes, éveillant tous les échos des halliers voisins. Alors, on voit le vieux comte C. et son fils abandonner le cortège, courir à leur auto, y prendre leurs trompes et, se mêlant aux gardes de leurs terres, sonner avec eux les Honneurs » pour ces deux petits mariés qu’ils aiment bien. Vous aimerez aussi
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